A l'instar des communes et des EPCI à FA, les EPCI à FPU ont la possibilité de modifier leurs taux. Pour ce faire, ils peuvent utiliser différents mécanismes.
Variation proportionnelle des taux :
Pour ce faire, il suffit de calculer le coefficient qui correspond au rapport entre le produit des 4 taxes pour l’exercice d’imposition et le produit à taux constants des 4 taxes, soit :
Toute modification de taux doit prendre en compte le taux plafond le concernant, pour la CFE, elle doit également prendre en compte la majoration spéciale.
La somme du taux de CFE voté par un EPCI à FPU et de celui fixé par ses communes membres ne peut excéder deux fois le taux moyen de CFE constaté en N-1 au niveau national.
Les règles de liens :
La variation à la hausse du taux de CFE est liée à la variation d’un des taux de référence suivants :
Lors d’une baisse des taux de référence, l’obligation de diminuer le taux de CFE dans un proportion au moins égale soit à la variation à la baisse du taux de la TH ou à celle du TMP de la TH et des TF soir à la plus importante de ces diminutions lorsque ces deux taux sont en baisse.
Calcul du taux de CFE,
Dans l’hypothèse ou les deux coefficients de variation de référence (TH et TMP) progressent, le taux minimum de CFE s’obtient en multipliant le taux voté N-1 par le coefficient de référence qui connait la plus faible augmentation. Dans cette hypothèse, le taux de CFE peut :
Si l’un des deux coefficients baisse sur la période de référence, le taux de CFE de référence s’obtient en multipliant le taux en N-1 de l’EPCI par le coefficient de variation de référence ayant diminué.
Dans le cas où les deux coefficients diminuent l’EPCI à deux possibilités :
Cas de dérogation aux règles de lien
Majoration spéciale du taux de CFE
Cette majoration spéciale du taux de CFE s’applique dans la limite de 5% de la moyenne de la CF de l’année N-1 des collectivités de même nature. Pour ce faire, l’EPCI doit satisfaire les deux conditions suivantes :
Ce taux dérogatoire constitue le taux maximum que l’EPCI peut voter, il est possible de retenir un taux inférieur à celui calculé.
Capitalisation des points de CFE non employés.
Il est possible de reporter sur les trois années suivante les droits à augmentation du taux de CFE non retenus au titre d’une année.
L’emploi des droits à augmentation est subordonné au cumul des trois conditions suivantes :
Il est possible de capitaliser un potentiel de taux non utilisé. Cette faculté est ouverte aux EPCI qui arrêtent, au titre d’un exercice N, leur taux de CFE dans la limite d’une fois l’augmentation du TMP de TH ou du TMP des TF constatée l’année précédente, dans l’ensemble des communes membres. Peuvent ainsi mettre en réserve des droits à augmentation les EPCI à FPU :
A noter, aucune capitalisation ne peut être effectuée la première année de FPU.
Les augmentations de taux mises en réserve peuvent être utilisées, totalement ou partiellement, au cours des trois années suivantes. A défaut, l’EPCI en perd le bénéfice. Deux possibilités :
Lorsque l’EPCI décide de consommer tout ou partie de sa réserve de taux capitalisée, il doit être indiqué sur le taux de CFE qu’il est majoré des points de fiscalité capitalisés antérieurement.
Mécanisme de dérogation à la hausse du taux de CFE
Si le taux de CFE est inférieur à 75% de la moyenne de leur catégorie constatée l’année précédente au niveau national peuvent fixer leur taux de CFE dans cette limite, sans que l’augmentation soit supérieure à 5%. De même pour les CFE de zone et pour les EPCI à FEU.
Fixation des taux de TH et TF
Les taux des trois taxes additionnelles sont fixés :